WF : Nous sommes heureux de vous présenter un autre talent français : Aiden Black ! Merci pour votre approbation pour cette interview.
AB : Plaisir partagé ! C’est toujours un honneur d’être interviewé !
WF : Pour autant que je sache, vous avez été entraîné par Tristan Archer ? Comment es-tu arrivé à lui et combien de temps tu t’es entraîné avec lui, y avait-il d’autres entraîneurs ?
AB : Absolument, j’ai eu le privilège d’avoir été formé par Tristan Archer, c’était une époque bien avant le Covid aha. Je l’ai rencontré au sein de l’ECA qui est l’école de catch d’AYA, où il était le champion en titre.
J’étais un peu intimidé, ancien concurrent de la WWE cruserweight classique, ce gars catchais déjà partout alors que j’étais encore à l’école à penser à mon avenir (rires) ! Heureusement, on c’est très vite entendu, nous partageons tous les deux une grande passion pour la culture manga, cela se voit sur nos tatouages. Et je pense qu’on n’a pas fini de les comparer (rires). J’ai eu l’opportunité de suivre son coaching pendant une année entière en 2019 et j’aime penser qu’il garde toujours un œil sur moi pour surveiller ce que je fais maintenant que je suis entré dans ce métier. Il est toujours de bon conseil et bienveillant. J’espère pouvoir un jour lui rendre tout ce qu’il m’a et apporte encore. Bien sûr, je me suis entraîné avec d’autres. S’il y a une chose importante que j’ai comprise dans ce métier, c’est qu’il faut se former en permanence.
Je pense notamment à Paul Tucker Gallagher, C’était quelqu’un que je ne connaissais pas vraiment, j’avais un peu entendu parler de lui car il a été l’un des premiers à signer chez NXT UK. Mais, le jour où je l’ai rencontré, ce fut un moment hors du temps. Ce mec est d’une gentillesse ! ouvre un dictionnaire, à côté du mot „merveilleux“ tu n’as pas de définition, tu as sa photo (rires). Paul, m’a beaucoup apporté, que ce soit dans la construction d’un match, l’attitude sur le ring, dans les vestiaires. Cela m’a permis de mieux comprendre ma gimmick en trouvant toujours les détails qui ajoutent cette dimension monstrueuse.
J’ai pu travailler avec lui pendant deux semaines. L’une en février 2020 et l’autre en octobre 2020. J’avoue que ma première semaine, je n’étais pas au niveau de mes attentes, j’avais cette rage de me dire „Je voulais tellement faire mieux“ Alors en août 2020, je suis partie m’entraîner pendant 2 semaines avec l’équipe Bodyzoï en Belgique. Et ce fut une expérience inoubliable pour moi. J’ai pu travailler avec des gens incroyables, MBM, Ultima Sombra, Mike D Vecchio, Cormac Hamilton, Striker et la légende française Pierre Booster Fontaine. Un gars qui m’a tout de suite fait confiance, avec qui je pense, j’ai pu m’améliorer de façon exponentielle. Je pourrais l’écouter parler pendant des heures avec tant d’histoires, d’anecdotes qu’il avait. Certainement, une de mes meilleures rencontres de ce milieu. Cela m’a permis d’arriver en octobre 2020, pour ma deuxième semaine avec Tucker, où j’ai pu lui montrer tout ce dont j’étais capable et que je comptais atteindre mes objectifs. J’ai été élu meilleur combattant de la semaine et la remise du trophée par Paul est le meilleur souvenir que j’aie jusqu’à présent.
WF : Pratiquez-vous d’autres sports ?
AB : Absolument, Je fais du sport depuis l’école primaire, J’ai fait toute ma scolarité en sport-étude Alors, Cyclisme, Course d’orientation, escalade, natation, Triathlon, Kayak, athlétisme, judo et j’oublie probablement (rires) Mais adulte, j’ai pu pratiquer un sport qui m’intriguait depuis longtemps, le football américain. J’ai aimé dès le premier jour ! J’ai passé 6 ans avec les Fenris de Dijon et je repars avec 2 titres de champion du BFC et des souvenirs en tête. Je suis encore un peu proche de mon club, on ne le quitte jamais complètement après autant de temps à jouer (rires). Et c’est toujours amusant d’aller voir un match de la NFL avec les gars.J’ai également durant mon séjour dans la gendarmerie, expérimenté de nombreux sports de combat, ju-jitsu brésilien, lutte, sambo, self-défense.
Je me souviens toujours de mon prof, qui nous a fait exploser en 2 3 mouvements, je finissais les séances la tête en bas, les genoux pliés à 360 degrés et le pire c’était que je voulais le prochain cours (rires) !
WF : Corona a toujours le monde sous contrôle, donc ce n’est pas seulement difficile pour les promoteurs, mais aussi pour vous les travailleurs et les fans. Est-il vrai que vous avez dû reporter vos débuts à cause de cela ?
AB : OOOh oui, C’était très compliqué pour tout le monde et je salue la pugnacité de toutes les structures et catcheur. Les gens n’ont jamais abandonné leurs objectifs et c’est pourquoi tant de spectacles reprennent. Malheureusement pour moi, je comptais faire mes débuts début 2021 mais le covid a dû en décider autrement (rires).Après, c’est déjà compliqué pour un „vert“ comme moi de trouver sa place dans tout ça, j’ai donc fait le choix de travailler seul, de travailler sur d’autres projets afin d’être prêt le jour où les spectacles reprendront. Nous n’arrêtons jamais de travailler après tout ! Maintenant, tout est presque prêt. Aiden Black peut entrer dans l’arène !
WF : Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le catch ?
AB : Comme si c’était hier! Je devais avoir 12 13 ans. Des amis à la collège m’avaient parlé de quelque chose sur la chaîne 11. C’étaient des bagarres, des drames, des histoires. Et j’ai découvert mon premier Monday night Raw, celui juste avant wresltemania 24. J’ai accroché dès le premier jour ! C’est finalement bien des années plus tard que j’ai voulu comprendre le pourquoi et le comment.
Pourquoi est-il Heel, pourquoi il ne parle pas beaucoup, pourquoi on ne voit plus ce catcheur. Et j’ai commencé à regarder ce qui se passait ailleurs. J’ai commencé à regarder la TNA, la CZW, l’AAA, la lucha underground, la Chikara et bien sûr certaines structures en France comme l’ICWA.C’est avec toutes ces heures à regarder du catch que je suis tombée sous le charme des gimmicks sombres, voir absolument dingues.
Des mecs comme Abyss pour ce côté monstre mais torturé accro à l’extrême ou Samoa Joe, j’ai adoré ses promos ! J’ai appris l’anglais grâce à toutes ces promos que j’écoutais comme un gamin écoute son père (rires) Bien sûr, Aiden Black ne serait pas là sans Undertaker et Kane, mes deux références. Je pouvais regarder le Taker vs Shawn Michaels se battre en mania 25 et 26 en boucle. C’est mon match de référence (rires)Avec le regard d’aujourd’hui, je suis moins investi dans la wwe mais j’aime ce que propose le NXT. Je connaissais déjà Adam Cole, Walter, Tommy End et Ricochet et j’adore les querelles. C’est justement cette nouvelle génération de catcheurs comme Tommy End ou Dexter Lumis qui me fait évoluer dans mon approche de mon gimmick.
WF : Y a-t-il des catcheurs ou des gimmicks qui ont influencé ta tenue, ton style ?
AB : Complètement, Comme je l’ai déjà dit, ce sont des catcheurs comme l’Undertaker, Abyss ou plus récemment des gars comme Tommy End ou Dexter Lumis qui m’inspirent. Après, j’essaie toujours de retrouver l’original avoir fait des spectacles d’improvisation dans le passé. Je suis toujours à la recherche de la petite chose à laquelle on ne s’attend pas, que ce soit dans l’univers que je construis et dans mon style de combat. En fait, je me rends compte que ma tenue est surtout un gros mélange d’influences que j’ai eues au milieu du catch et du cinéma de monstres comme la saga Alien pour ne citer qu’eux.
WF : Je vous ai entendu attendre votre équipement, à quoi ressemblera-t-il et comment décririez-vous « Aiden Black » ?
AB : en effet, Je travaille activement avec un artiste incroyable, Arteïde Studio qui est dans le nord de la France. Pour éviter d’entrer dans trop de détails, il faut savoir garder un peu de mystère pour alimenter le suspense (rires). Aiden Black, guerrier qu’il est, va enfin sortir de ses galeries souterraines avec son armure. Alors je vous laisse imaginer le mélange entre armures de guerre, morceaux de bêtes, ossements et chitines d’insectes. Pour décrire Aiden Black, je dirais que c’est une bête sauvage vivant dans des galeries souterraines, c’est un animal, donc il vit selon ses instincts primaires, chasser, manger, montrer que c’est le prédateur. Imaginez maintenant une créature comme celle-là qui ne connaît pas grand-chose au code moral d’aujourd’hui. Cela peut faire peur et dans un autre sens rire.
WF : Nous sommes toujours intéressés par l’histoire du nom. Comment Aiden Black est-il né ?
AB : ah c’est une bonne question ! Souvent, nous essayons toujours de faire en sorte que notre nom sonne le mieux possible. On imagine un annonceur criant notre nom pour voir à quoi cela ressemblerait (rires) J’ai essayé de faire en sorte que le nom Aiden Black signifie quelque chose quand vous y prêtez attention, un peu comme Finn Balor. Finn est un nom assez populaire en Irlande si je ne dis pas de bêtises et Balor est un dieu du chaos, je crois je n’ai pas révisé désoler (rires). Pour en revenir à Aiden Black, Aiden fait référence à l’Eden, le paradis, un endroit où l’on finit en paix.
Et forcément ça fait une contradiction avec Black. Eden noir, il fait une grande référence aux galeries souterraines où Aiden Black Vis est son lieu de repos, où il est le maître des lieux et c’est son paradis. Mais c’est un endroit où il amènera ses adversaires pour qu’ils finissent, dans un Eden noir.
WF : Heel or Face – Qu’est-ce qui vous convient le mieux actuellement ?
AB : Hmm, pour te dire j’aime les deux. J’ai cet avantage avec Aiden Black, de pouvoir avoir ces deux faces qui sont très différentes à leur manière.
En Heel, je vais essayer de faire peur, de montrer ce côté prédateur monstrueux et ça marche plutôt bien, je ne compte plus le nombre d’enfants qui ont eu peur et pleurent quand je fais mon entré (rires)En face, ce que j’aime c’est qu’Aiden Black va avoir ce côté loufoque, il ne connaît pas les codes des gens civilisés donc, il va faire n’importe quoi comme essayer de manger tout ce qui passe près de lui, les téléphones, les micros, il va le mettre devant les caméras pour voir ce que c’est (rires). C’est un peu comme si vous vous retrouvez face à un gorille et que vous lui donnez quelque chose qu’il ne connaît pas, il aura des réactions complètement décalées, mais il faut se méfier car c’est un animal sauvage qui peut vous arracher la tête au-delà de la colère. Pour vraiment répondre à ta question, je dirais Heel, car c’est finalement le côté qui ressort le plus.
WF : Tu vis en France, d’où viennent de grands talents comme Archer, Senza Volto etc. – Y a-t-il des pays où tu veux aller et où tu veux absolument travailler ?
AB : Oh oui et la nouvelle génération comme Aigle Blanc qui arrive aussi c’est le futur, j’espère avoir un jour une si belle carrière. Dans ce métier il faut bouger souvent et j’ai adorerais ! Mon objectif c’est l’Europe.
Nous n’avons pas tellement de structure incroyable en Europe de l’Est. J’adorerais travailler en Irlande, notamment à l’OTT en Angleterre pour Progress, Riptide et toutes ces autres structures, il y en a tellement ! Mais, s’il y a bien un pays qui me prête beaucoup d’attention. c’est l’Allemagne ! D’une part parce que je ne suis pas loin des frontières allemandes (rires) Et parce que je vois tous ces noms français se succéder ! J’adorerais travailler pour COW, Wrestlingkult, GWF, POW et j’en oublie beaucoup plus. Finalement, j’ai adoré travailler partout (rires)
WF : Quelle est la scène actuelle en France, pouvez/vous organisez déjà des spectacles ou les conditions sont-elles aussi strictes que les nôtres ?
AB : D’après ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, la plupart des spectacles en salle ou en extérieur ont pas mal de public.
Mais à la suite du discours de notre Président, le passe sanitaire et forcément la vaccination seront obligatoires pour assister au salon.
Alors, j’espère que nos grandes structures pourront encore organiser des spectacles et compter sur le public vacciné. Et la variante Delta est toujours là pour nous menacer d’une nouvelle vague d’épidémie.
Pour une fois, je préfère rester optimiste et me dire qu’on peut accueillir du public et c’est le principal.
WF : Si quelqu’un souhaite vous réserver, quel est le meilleur moyen de vous contacter ?
AB : N’hésitez pas à me contacter sur mes réseaux sociaux.
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WF : Aiden, nous espérons vous voir bientôt ici ! Restez en bonne santé et merci beaucoup !
AB: Un plaisir partagé ! J’ai passé un superbe moment avec vous ! Et j’espère vous revoir un jour pour boire une bonne bière allemande!